Anecdotes


Classées ici par ordre chronologiques, il s'agit d'informations diverses retenues pour leur aspect exceptionnel, ou curieux, ou historique.

Les lieux concernés sont pour l'essentiel Bardonnex, Versoix, Lancy et Genève, donc l'actuel canton de Genève.
Les sources ne sont pas indiquées ici, pour alléger. Elles sont disponibles.

Pour certaines notices, des informations plus complètes sont proposées par un lien :


Rien de systématique, mais un mélange sans autre but que d'ouvrir quelques fenêtres sur l'histoire vécue par nos aïeux.



XIVème   XVème   XVIème   XVIIème   XVIIIème   XIXème   XXème siècle



XIVème siècle


1330
La peste
La peste fait des ravage vers 1330. Les biens laissés par les personnes décédées sont repris par d'autres qui doivent alors payer au seigneur un droit d’introge. Les comptes du châtelain de Ternier témoignent de ces transferts.
"La peste semble avoir touché une importante partie de la population du mandement. Dans la plupart des cas, les biens (des hommes décédés) furent repris par des proches ou par des personnes intéressées par l'emplacement de ces biens" (M. Dubois, p. 205).
MALHEURS
1335 Premières mentions des Mégard
Un (a)megardo de Bardonnex est cité dans les Comptes de châtellenie de Ternier de 1333-1335 et de 1337-1338.
Puis en 1348, Mégard de Bardonnex paye un droit d’introge de 30 sous, pour rentrer en possession des biens de Perret Placet, mort sans héritiers (il y a eu échute).
"Recepit a Megardo de Bardonay pro hereditate Perreti Placet de eodem hominis domini sine heredibus nuper defuncti escheytis domino et eisem pro tanto albergata de introgio et pro usagiis antiquis : xxx s."
En 1361, les hoirs de Amédée Mégard payent 10 sous d’impôt, pour le subside.

Un détail extrait des Comptes de châtellenie

MÉGARD
1340 Premières mentions des Babel
Un certain Girod Babel, fils de Peronod Babel de Corba, s’est marié à une fille de Girard de Bardonnex. Ce Girard est décédé et pour pouvoir jouir à nouveau de ses biens, il fallait que Girod Babel paye un droit d’introge au seigneur.
La mention de ce payement de 25 sous figure dans les Comptes de châtellenie de Ternier, en 1340.
"Recepit a Girodo filio Peronnodi Babel de Corba marito filiae Girardi de Bardonay quod dominus tenuit pro dicta uxore sua de hereditate Girardi de Bardonay predicti data sibi in dote per dictum Girardum pro dicta ejus filia post ejus obitum pro usagiis antiquis et pro tanto de introgiis : xxv s."
Ajoutons que "Girard" de Bardonnex est déjà cité dans les comptes baillivaux en 1326, 1330, 1333 et 1335.
Il y a des "Badel" ou "Badelli" à la même époque à Certoux. Un autre Babel, peut-être le fils de Girod, paye en 1361 dix-huit sous pour le subside.
BABEL


TOP


XVème siècle


1447
Se protéger des incendies
Jean Mégard de Bardonnex est reçu bourgeois de Genève en 1447.
Il doit s'acquitter de 9 florins et d'un seillot, c'est-à-dire d'un seau en cuir bouilli pour la défense contre le feu.
BOURGEOIS
1464
1477
Dans les faubours de Genève
Humbert Mégard habite la paroisse Saint-Victor (un faubourg de petites maisons) en 1464, il est locataire et paye un impôt de 9 sous.
Un document établi à des fins fiscales en 1477, signale Pierre Mégard qui a maison et jardin hors la porte de Saint-Antoine, du côté du prieuré de Saint-Victor.
L'historien Louis Blondel a publié une étude des faubourgs de Genève basée sur ce document de 1477. Il reconstruit le parcelllaire et propose un plan détaillé des faubourgs. Ces quartiers ont été entièrement rasés au début du XVIème siècle, à des fins de défense de la cité. Les propriétaires n'ont pas été dédommagés ! Et les Mégard retournent à Bardonnex pour quelques temps.
Blondel situe la maison occupée par les Mégard le long de la route qui sort de la porte de Saint-Antoine en direction de Chêne, numéro 604, avec un jardin qui longe les murs du prieuré de Saint-Victor. Ce lieu est très proche de l'actuelle église russe, mais l'orientation des routes a complétement changé.


Le faubourg Saint-Victor vu par Blondel

MÉGARD
LIEUX

TOP


XVIème siècle


1545 Incendie et peste à Charrot   
Le bailli bernois German Jensch envoie un courrier à LL.EE. de Berne le 15 décembre 1545.
Début de transcription : "und hie mit zum wissen das in kúrtz vergangenen tagen sind zum cherrot bÿ compesiere (...)

La traduction qui suit est un peu approximative, mais donne une idée des faits et de la demande du bailli.
"(…) et sachez ainsi qu’il y a quelques jours à Cherrot par Compesières quatre maisons ont brûlé, et tous leurs biens ont brûlé, et le feu a pris dans la maison de Pierre Charrot, là sont morts de la peste lui, sa servante, et deux enfants, il reste encore les deux plus petits enfants. Item la relaissée (veuve) de Loys Charrot a trois petits enfants. Item un nommé Laban (?) Cherrot a trois petits enfants. Item Jean Charrot témoin de cette lettre a trois petits enfants. Leurs biens à tous sont entièrement perdus (…) je veux témoigner favorablement auprès de Messeigneurs afin que vous aussi Messeigneurs par votre grâce ordonniez une aumône, et qu’ainsi ils ayent à nouveau des maisons. Car ils sont vos sujets de par la maison de Compesières (…)"

MALHEURS
1569 Janine a été déflorée
Clauda Blanc mariée à Saturnin Genicand de Bardonnex reçoit au nom de son mari absent quittance de Janine Baud de la paroisse de Lucinges en Faucigny.
"Et ce à cause et à l’occasion de ce que icelui Genicand auroit défloré ladicte Janine, laquelle auroit conçu un enfant mâle avec ledit Genicand et lequel enfant seroit venu par la grâce de Dieu en bonne naissance et lumière, et auroit été accepté et reçu par ledit Genicand de ladite Janine comme son propre enfant."
Janine donne quittance, à raison de vingt-deux florins pour toutes choses. L’acte est fait à Bardonnex le 11.11.1569, en la maison de Marin Babel. 
NAISSANCE
1573 Au logis de la tête noire
Certains actes notariaux sont signés à Carouge, "au Pont d'Arve", en tout cas avec le notaire Aimé Babel de Bardonnex. Il précise le 5 juillet 1573 qu'ils se trouvent "au logis où pend par enseigne la teste noierre", habitation de Jean Nycouz.

Signature d'Aimé Babel, notaire de Bardonnex, en 1545
 
LIEUX
1573 Vente à la criée
Les enfants de feu Claude Plassot de la paroisse de Compesières ont une dette de 120 florins envers maître Georges Lyonet dit Curtillet, citoyen de Genève. Leur tuteur Jean Babel le Jeune, chappuis (charpentier) de Bardonnex, se voit donc contraint de vendre une terre.
Cette pièce de terre "a esté criée par cy devant vendable par plusieurs jours du dimanche a l’issue de la prédication au cimestière de Compesières devant le peuple à quoy nul ne s’est présenté n’y a comparut" … Le plus offrant a finalement été honorable Marin Babel, pour 50 florins. L’acte est signé le 17 septembre 1573 devant la grange du vendeur.
FORTUNE
1573 Tempêtes et gelées
Le 17 décembre 1573, cinq paroissiens de Compesières et de Ternier attestent et demandent "à tous seigneurs et ministres de justice, et gardes des greniers et vin" … de laisser passer et de laisser acheter Antoine Mestral de Landecy graines et vins aux marchés publics et autres lieux.
Celui-ci dit être "en grande nécessité et indigence … d’aultant que la tempête et les gellees auroient presque en tout gastés et dépéris les bleds et… les vignes audit lieu et lieux circonvoisins comme est notoire".
MALHEURS
1574 Outrage
Le dernier jour d’octobre 1574, quatre arbitres et le notaire Aimé Babel se retrouvent au Pont-d’Arve concernant un conflit entre Antoine Fontaine de Saconnex et Louise mariée à Yvonet Lambressan habitant Pesey (aujourd’hui Bachet-de-Pesay).
" (…) ledit Fontaine auroit dict entre aultres parolles à ladite Loyse putain, laquelle chose injure ladite Loyse ne veult endurer et que tel oultrage est contre vérité (…)."
Antoine Fontaine s’engage à payer les frais de justice, plus 30 florins, plus les frais du présent accord.
TROUBLES
 

TOP


XVIIème siècle


1656 Illégitimes
"Le 10 février a été baptisé à Bossey Reimond fils bastard de Reimond Megard de Versoy et Jeanne Gairin sa servante de Tuery, présenté par le père". Ce Raymond Mégard (~1600-1678) , Bourgeois de Versoix, est un notable. Il avait déjà six enfants nés entre 1636 et 1649.


Signature de Raymond Mégard, en 1664

Le fils aîné de Raymond, Jean Mégard (~1636-1713), aussi bourgeois et notable, aura également un fils bâtard : Aimé ou Amed Mégard (~1673-1753) .
Un Pierre Mégard né le 12 mai 1684 à Bernex est "Fils donné (attribué) à Mathieu Mégard de Versoix", "de Jeanne Barlie, de Genève, servante du Sr (...) Gabriel de Foigny".
NAISSANCE
1646 Il refuse de travailler
Amblard fils de feu Thyvent Mégard, Bourgeois de Versoix, laboureur, est "molesté à travailler par les créanciers" suite au décès de son père. Il cède alors, le 8 février 1646, tous ses droits à son cousin germain Raymond fils de Daniel Mégard, contre payement des dettes et 150 florins.
FORTUNE
1684 Tous morts en bas âge
Enoch Mégard , fils de Joseph Mégard (~1642-1722), Habitant de Genève, passementier et soldat dans la garnison, et de Louise Chevalier, est "mort de fièvre continue par accident de bruslure” le 6 juillet 1684. Il était né le 2 octobre 1681.
Ce couple a eu au moins dix enfants entre 1672 et 1687 : Estienna, morte à 3 ans et demi ; Théodore, un jour ; Pierre, un an ; Jacques, 8 mois ; une fille sans baptême, un jour ; Enoch, moins de 3 ans ; une autre fille sans baptême morte le jour de sa naissance ; Elisabeth, moins de 3 mois ; et finalement Joseph pour lequel il n’y a que l’indication de la naissance : on ne sait pas s’il a vécu ! Un fils nommé Pierre a vécu, qui participe en 1724 à un partage avec ses cousins de Bardonnex.
D’autre part la première fille est née le 13 février 1672, et le couple s’est marié le 22 décembre 1671 (à Chêne-Bougeries) : l’épouse était enceinte de 7 mois !
MALHEURS
1686
Baptême posthume ?
Pierre Mégard est né le 6 juin 1686 dans la paroisse de Saint-Gervais à Genève, fils de Charles Mégard et de Marguerite Mauris. Il décède le 9 juin, "mort du Malet". Le registre indique le 10 juin 1686 pour le baptême !
NAISSANCE
1688 Réfugié à Commugny
Un certain Mathieu Mégard décède en 1688, a l’âge de 40 ans, à Commugny. Le registre précise : "il étoit réfugié icy". C'est juste après la Révocation de l'Edit de Nantes (1685) qui a entraîné l'abolition du protestantisme dans le Pays de Gex.
RELIGION
1688 Report de dettes – 1688 / 1694 / 1695 / 1718 / 1721
Les frères Noël et Pierre Mégard (nés vers 1640) de Bardonnex sont indivis en biens. Ils sont restés en contact avec leurs lointains cousins de Versoix, comparativement très riches.
Le frère Antoine de leur arrière-grand-père Jean Mégard (nés vers 1520-1530) est à l’origine de la branche de Versoix. Cet Antoine est l’arrière-grand-père de Charles Mégard (~1645-1689) , né à Versoix, devenu vinaigrier à Genève.
Le 31 mars 1688, Noël et Pierre Mégard empruntent 600 florins à Charles Mégard (et à sa femme Marguerite Mauris). Avec cette somme ils ont pu acheter une pièce de vigne de deux poses et demi à Bardonnex, lieudit en Servettaz.
Le remboursement se fait en plusieurs étapes.
1) Le second mari de Marguerite Mauris, Jean Planche , reçoit en 1694 une terre à Bardonnex, de Pierre et Noël, pour remboursement partiel.
La dette est rappellée dans une obligation de 1695 : Noël Mégard doit à Jean Planche, maître vinaigrier, 10 écus blancs vallant 105 florins.
2) Le 19 avril 1718, en qualité de père et administrateur des biens de ses enfants de feue Aymée Mégard (1680-1715), fille de Charles et Marguerite, Jean Louis Lianna , horloger, vend à Aymé fils de feu Pierre Mégard et Antoine fils de feu Noël Mégard, cousins germains de Bardonnex, tous les droits sur une vigne et le reste de l’obligation de 600 florins de 1688, pour 300 florins. Aymé doit faire ratifier ses frères Jean et Benoît. Antoine rétrocède sa part à son cousin Benoît en 1721.
FORTUNE
1689 Report de dettes – 1660 / 1677 / 1689
En 1660, Pernette Clavel est veuve de Claude Mégard de Bardonnex et tutrice de leurs trois enfants Jacques, Judith et Marie. Elle emprunte au lointain cousin Raymond Mégard de Versoix la somme de 142 florins et payera des intérêts au moins jusqu’en 1679. En 1677, son fils Jacques emprunte encore 105 florins.
Afin de rembourser cette dette, le 13 février 1689, Jacques Mégard vend une terre hutinée à noble Pierre Lect (400 florins), marchand de soie, citoyen de Genève, et celui-ci effectue le versement directement à Jean Mégard de Versoix, fils de Raymond.
Ainsi les terres des gens simples de la campagne deviennent progressivement propriété des riches genevois. Les Lect seront propriétaire d’une maison au hameau Chez Mégard à Bardonnex.
FORTUNE
1689 L’enfant n’a pas vécu
Elie Mégard , fils de Charles Mégard (~1645-1689) et de Marguerite Mauris, est né et décédé le 12.5.1689 : "mort du Malet provenant d'une chute de la mère étant enceinte, le dit enfant ayant la cuisse rompue dont la mort s'en est suivie".
Il est le cinquième enfant de ce couple, dont seule l’aînée a vécu plus de deux ans (Aimée ou Marie ou Ellie 1680-1715). Le père Charles Mégard, né à Versoix, vinaigrier à Genève, est mort quatre mois après son dernier fils.
Sa veuve va se remarier à  Jean Planche , maître vinaigrier. Ils auront un fils en 1691. Les cousins Mégard de Bardonnex ont des dettes envers Charles, puis sa femme, puis Jean Planche ; le même Jean Planche devra s’acquitter des dettes envers les cousins Mégard de Versoix.


Signature de Jean Planche en 1714
MALHEURS
FORTUNE
1695 Naissance posthume
A Coppet naît le 10 décembre 1695 Marie Mégard , fille de Jean-Marc Mégard et de Bénigne Vulliet, mariés en 1691 à Commugny. Le père est décédé avant la naissance de sa fille.
Marie a un grand frère Jean-Jacques (1693-1760) né peu après le refuge pour cause de religion de ses parents à Coppet. Il deviendra avocat, puis Châtelain de Coppet (juge).
MALHEURS
NAISSANCE


TOP


XVIIIème siècle


1706 Les voleurs s’enfuient par le lac
Les archives mentionnent un "enlèvement" le 11 janvier 1706 dans la maison d'honorable Jean Mégard (~1636-1713) , de Versoix. Le châtelain de Céligny mène l'enquête et entend de nombreux témoignages, il rencontre Jacqueline (née vers 1680) la fille de Jean Mégard ainsi que l'un de ses domestiques, il fouille diverses maisons. "Trois troupes de malfaiteurs s'en seraient allés par le lac".
TROUBLES
1709 Décès en suite de couches
Louise Mégard donne naissance le 6 août 1709 à Henriette Gossen. Le 11 août elle décède, à l’âge de 40 ans : "morte de fièvre continue en suite d'une couche, derrière le Rhône".
Sa soeur Nicolarde Mégard  décède à 38 ans, en 1711 : "morte d’une fluxion de poitrine avec fièvre en suite d’une couche, en la rue du Temple, assistée à l’hôpital". Elle laisse un fils, Lucrèce Joly, né en 1700.
MALHEURS
NAISSANCE
1711 Réfugié à Tannay
Le 7 avril 1711, Amed Mégard (~1673-1753)  est reçu communier à Tannay contre 31 écus blancs. Il est dit "réfugié en ce Pays" (de Vaud), pour cause de religion. Il fait lui-même partie de ceux qui reçoivent à Tannay un pasteur réfugié de Nîmes en 1723. Ces réfugiés sont venus suite aux conséquences de la Révocation de l’Edit de Nantes en 1685.


Titre de l'acte

En 1681, son père Jean Mégard (~1636-1713) de Versoix l’indique dans son testament comme fils naturel : il lui assure nourriture et entretien "jusqu'à ce qu'il soit capable de la pouvoir gagner", et 300 florins "pour lui apprendre le métier qu'il agréera" ou lors de son mariage.

RELIGION
1712 Le fermier du Pont-d’Arve blessé par une faux
Selon les Registres du Consistoire, Jean Pierre Mégard de Bardonnex, âgé de 28 ans, est à l’origine d’une rixe sur le Pont-d’Arve le 30 juin 1712.
Il aurait donné un "sol de savoye" à Jacob fils d'Etienne Bonet "pour payer le pontenage du Pont d'Arve". Le jeune (15 ans) dit : "ce sol ne vaut que cinq quarts, et non six". Jean Pierre Mégard l'insulte, Jacob frappe, Jean Pierre donne un coup de pied, le père arrive qui donne trois coups de canne, Jean Pierre le frappe de deux coups de manche de sa faux à l'épaule, l'autre réplique ... et se blesse au poignet à la faux de Jean Pierre (selon la version de ce dernier). Sieur Bonet est au lit et pensé par le chirurgien Portales, sa plaie est recousue mais le sang a recommencé à couler.
Suite à quoi Jean Pierre Mégard est "réduit dans les prisons". Il est condamné à demander pardon à Dieu, à la Seigneurie et au Sieur Bonet, et à payer tous les frais.
TROUBLES
1713 Les soeurs Jeanne Françoise et Jeanne Françoise ont des dettes
Jean Mégard (~1636-1713) , de Versoix, a prêté de l’argent aux deux filles de Pierre Mégard (1628-1699), de Mies. Jean et Pierre sont cousins par leur arrière-grand-père Antoine Mégard, né vers 1530 à Bardonnex et à l’origine de l’émigration de la famille à Versoix.
Précisément, Jean Mégard a prêté en 1711 à Jeanne Françoise (1672-?) , fille de feu Pierre Mégard, 8 écus blancs sous forme de "graines", "pour la subsistance de sa famille". De même il a prêté 20 écus blancs à sa soeur, qui se nomme aussi Jeanne Françoise (1666-1735) , dont 17 écus "réellement prêtés" et 3 pour délivrance de "graines". Elle assure utiliser l'argent pour sa subsistance et celle de sa famille,
Suite au décès de Jean Mégard le 10 janvier 1713, ses fils Mathieu, Gabriel et Pierre (nés vers 1670, en 1686 et en 1693) font signer à chacune des deux soeurs, le 11 mai 1713, une reconnaissance pour ces dettes. La première peut rembourser en dix ans avec un intérêt de cinq pour cents. La seconde a un délai d’un an pour le remboursement.
FORTUNE
1716 Bagarre à Bossey – Le chirurgien présente sa facture
Une violente bagarre a eu lieu le 1er juillet 1716 chez Antoine Mauris, hôte à Bossey (entre Collonges-sous-Salève et Veyrier, à 5 km de Bardonnex).  Prosper Delaplace, juge de la part du roi aux appellations de Saint-Victor et Chapitre arbitre les réparations entre les parties : d'une part Jean Pierre Mégard , Jacques et Pierre Fassoret frères, Pierre Fassoret leur père, Nicolas Jacques, tous de Bardonnex, Nicolas Pisteur de Collonges sous Salève et Pierre Tissot de Menthonnex en Bornes ; d'autre part : Joseph Foëx, Pierre Pautex (et autres accusés absents).
Des blessés ont été soignés par le chirurgien Pierre Le Clerc (qui reçoit 60 écus pattagons et un louis d'or pour ses frais).
Il y a aussi des frais de justice.  Mais les accusés ont obtenu la clémence de S.M. et reçus des lettres de grâce.
Jean Pierre Mégard reçoit le plus fort dédommagement : 20 écus pattagons (les autres reçoivent entre 4 et 10 écus). Les blessés ne savent pas signer, tous les autres oui.
TROUBLES
1719 Incendie à Bardonnex
Le 21.9.1719, le hameau de Chez Mégard est en flammes. Plusieurs maisons sont détruites concernant trois familles Mégard et Joseph Barraz.
En 1721, Jean Pierre Mégard vent une terre pour 7 écus pattagons, afin de réparer sa maison. En 1721 et 1722 Antoine et Claude Mégard, frères, vendent une vigne puis une pièce de terre.
En 1722, 1723 et 1724, les propriétaires concernés signent des procurations pour exiger et retirer à Annecy (le chef-lieu) les sommes promises en répararation.
MALHEURSs
1722 Bâtard, puis berger à neuf ans
Le 18 juin 1722, le curé Roch note dans son registre : "Jacques. Fils de Jacquema Fassoret dont le père est incertain, la dite Jacquema Fassoret l'ayant donné (attribué) à Antoine Mégard qui a nié le fait de la ditte fille a gardé l'enfant ainsi pour le nourrir - Roch, curé".
Cet Antoine est vraisembablement le fils (~1690-1759) de Noël Mégard, syndic en 1765, concerné par une centaine d’actes au Tabellion de St-Julien et Carouge. Mais à ce moment il a d’autres soucis, depuis l’incendie de sa maison en 1719. Il n’aura pas d’autre enfant.
Jacques Mégard a habité chez son grand-père Pierre Fassoret depuis sa naissance. Sa mère a payé à celui-ci une pension de six écus pattagons annuellement. Le 4 septembre 1731, Jacqueline, qui habite maintenant Saconnex, reçoit une quittance de son père pour les sommes versées pendant neuf ans. 
Pierre Fassoret promet de continuer à le nourir à l'avenir, sans demander de pension, car il peut désormais gagner sa vie comme berger.
NAISSANCE
1724 Mutinerie lors de l'élection de l'exacteur
D’après des rapports partiels et confus, l’élection pour Compesières de l’exacteur (collecteur d’impôts) fut cette année-là bien difficile.
Dans un premier temps Nicolas fils de feu Humbert Bernard d'Arare est nommé par décret du 28 janvier. Une réélection est ordonnée. Les paroissien se retirent et Nicolas nomme, seul, Jacques Janin d'Arares. Alors il y a nomination d'office de Marin Magnin, "fort en cote". Celui-ci serait donc nommé par décret du 28 février, et une nouvelle élection avec les communiers a lieu le 5 mars à la sortie de la messe, cette fois-ci c'est Nicolas Charbonnier d'Arare qui est élu par les 18 communiers présents.
TROUBLES
1731
Neige, incendie puis grêle
La famille de Aimé Louis Saultier de La Balme, natif et habitant Norcier paroisse de Thairy, a vécu bien des malheurs. Il en témoigne le 12 juillet 1731.
Suite à "la grande et extraordinaire quantité de neige qui est tombée l'hiver" 1730-1731, tous ses bâtiments, granges et écurie, excepté une tour, "ont été écrasés et complètement ruinés".
Puis, "par un surcroît de malheur", la famille ayant été contrainte de se réfugier dans la tour restante et d'y faire du feu, la dite tour a brûlé (cheminée défectueuse). Donc toute la famille s'est retrouvée à la rue.
"Pour dernier malheur, il est notoire que la grêle du trentième jour de juin dernier a entièrement ruiné et détruit toute sa récolte, de même que celle de toute la contrée".
MALHEURS
1741
Report de dettes – 1678 / 1694 / 1718 / 1734 / 1738
Les dettes passent d’une personne à l’autre, selon les alliances, les mariages, les décès. On paie une dette en empruntant ailleurs.
André (~1709-1773) et son frère Antoine (~1710-1755) Mégard empruntent le 23 janvier 1734 à Madeleine Bernard (veuve en secondes noces de Benoît Besson) 168 livres et 3 sols, à 3 ans, pour rembourser deux dettes.
La première dette vient de leur grand-père Jacques Mégard(~1640-~1695) obligé en 1694 envers Claude Dethurens pour 200 florins (dette initiée en 1678 envers Pierre François et Pierre Bouchet, transportée à Claude Dethurens en 1693). Les petits enfants de celui-ci (Antoine et Jean fils de feu Jean Jacques, Pantaléon fils de feu Jacquemin, tous Dethurens) reçoivent 97 livres.
La seconde dette vient de leur père qui était obligé en 1718 envers Prosper Paget pour 66 livres 13 sols et 4 deniers. Suite au partage entre ses filles Jeanne Péronne et Anne Marie Paget , en 1733, c'est Anne Marie femme de Jacques Dufour qui reçoit 71 livres et 3 sols.
Ce nouvel emprunt auprès de Madeleine Bernard vient de l'héritage de Benoît Besson, "dont les enfants sont les véritables créanciers" (Jacques, Benoît et Antoine Besson, qui sont sous la tutelle de leur mère).
Antoine Mégard fils de feu Noël (lointain cousin) se porte garant. Il remboursera d'ailleurs 60 livres aux enfants Besson en 1738. André et Antoine deviennent alors débiteurs envers lui.
FORTUNE
1787 Testament préventif
Péronne Babel (~1714-1794) est veuve d’Antoine Mégard (~1710-1755), ils ont eu six enfants. Puis elle s’est remariée à Claude Chamey de Chilly en Haute-Savoie. Lorsque Claude rédige son testament le 27.12.1787, il en fait aussi une vente et un contrat dotal. Il désire éviter des procès après sa mort, entre les enfants de Péronne et ses filles d’un premier mariage.
Il vend à Pierre et Nicolas Mégard, les fils de Péronne, pour 1000 livres, tous les biens qu'il possède à Bardonnex, du fait de son mariage avec elle, "voulant éviter tous les différends et procès qui pourraient arriver après sa mort" entre les frère Mégard et sa fille Jacqueline Chamay (femme de Jacques Dubois).
Les frères Mégard payeront toutes ses dettes, ils auront soin de lui, ils payeront ses frais de médecine et ils feront faire ses funérailles. Le prix de vente est constitué comme dot pour Claudine Chamay, mariée en février de la même année.
FORTUNE
TROUBLES
1790 Foutu coquin !
Pierre Mégard dit Chamaz (1753-1831)  aurait insulté Claude Grillet de Bardonnex ("foutu coquin"), car celui-ci aurait laissé paître sa vache dans son champ ensemencé d'orge.
La même année, son frère Nicolas Mégard (1755-1825) aurait insulté Charlotte Vuillermet, veuve Pellet, de Carouge. Ce même Nicolas sera encore plaignant pour diffamation en 1819 et condamné à la prison pour contravention de police en 1821.
TROUBLES
1790
1822
Trois frères maires
Au temps de la Révolution française, la famille Mégard est la plus riche du bourg de Versoix. Il y a trois frères fils de Mathieu Mégard et Laurence Mièvre : Jean Gaspard (1758-1827), Jean Marie (1760-1832) et Jean Pierre (1768-?).
Jean Gaspard, avocat au Parlement, est élu maire le 31 janvier 1790 lors de la première élection des magistrats de la commune. Peu après, les conseillers refusent au maire un débat sur la division en deux municipalités : Versoix-la-Ville et Versoix-le-Village, disant qu'il n'agit que par intérêt personnel ! En novembre 1791 ont lieu de nouvelles élections, orageuses, car Jean Gaspard est jugé trop aristocrate par une partie de la population. On lui met même "le poing sous le nez". Il n'est finalement pas réélu. En 1793, il payera deux fois un remplaçant pour partir à la guerre à sa place.
Encore maire en 1813-1814, 1816-1822. Il aurait rempli ses fonctions de maire "avec mauvaise volonté et une négligence qui compromet les intérêts de ses administrés" selon la Commission des Communes.
Il est vraisemblablement le modèle du tableau "un maire de Versoix" de Louis Auguste Brun.
Jean Marie est prêtre bénédictin, il est pourvu du prieuré de Saint-Jean hors les murs de Genève. Agent municipal (soit maire) en 1797, puis de 1800 à 1802.
Jean Gaspard et Jean Marie ont tous deux brièvement été en prison pendant la Terreur.
Jean Pierre est soldat,  d'abord Gendarme de la garde en 1791, puis Capitaine dans le 17e régiment des Dragons en 1795. Agent municipal (soit maire) en 1797 et 1798.

Un maire de Versoix
(détail)
MÉGARD
FORTUNE
1791 Le berger a lancé une pierre
Le berger public Joseph Laurent du Petit-Lancy aurait lancé une pierre contre François (1781-1819) , âgé de 10 ans, fils de Pierre Mégard (1756-1830), et contre Josephte Magnin sa servante. La procédure a lieu en la présence de Jacqueline Mégard (~1718-1801, née Saugey) la grand-mère de l'enfant.
TROUBLES
1793 Plusieurs actes de naissance
Marion Mégard (1793-1867) est née le 15.6.1793. L’acte de naissance figure dans les registres des communes de Compesières et de Carouge. En outre elle est aussi indiquée dans les registres paroissiaux de Compesières. Lors du recensement de 1834 elle habite Carouge et serait née à Carouge. Ses cinq frères et soeurs plus âgés son enregistrés à Carouge (de 1783 à 1790), les deux plus jeunes à Bardonnex (1795 et 1797). Le père Nicolas (1755-1825) a conservé ses biens au village, où il est laboureur. Sa tentative de devenir boucher à Carouge a échoué, semble-t-il en lien avec les évènements politiques. Son fils Claude Mégard (1795-1857) réalisera ce rêve, il sera ouvrier faïencier, puis cabaretier et boucher à Carouge.
NAISSANCE
1793 L'attestation des anciens
La date de naissance de Jacques Mermillod (1793-1871) le 9 août 1793 à Bardonnex est attestée par deux anciens du village de Bardonnex en 1824, lors du décès de sa femme Pernette Mégard.
Ce couple aura six enfants dont Gaspard Mermillod (1824-1892), le futur cardinal.

La mère du cardinal
NAISSANCE


TOP


XIXème siècle


1800 Profession : terminologie “révolutionnaire”
Marie Pierrette Emilie Mégard (1800-1881) naît le 26 primaire an 9 (soit le 17 décembre 1800). Elle est fille de Jean Gaspard Mégard (1758-1827), mentionné comme simple "agriculteur" sur l’acte de naissance.
On sait qu'il était avocat et appartenait à la plus riche famille de Versoix.
NAISSANCE
FORTUNE
1813
Réfractaire, déserteur ou retardataire
La sous-préfecture de Genève du Département de Léman adresse une lettre circulaire aux maires des communes le 15 septembre 1813, qui commence par ces mots :
"Monsieur le Maire,
Le moment est arrivé où il ne doit plus y avoir ni réfractaire, ni déserteur, ni retardataire dans les communes ; les comptes que l’administration est appelée à rendre au Gouvernement sur cette partie, doivent être aussi prompts que satisfaisans, afin d'éviter de grands maux. Pour arriver à ce but, des mesures extraordinaires vont être prises contre les individus qui, jusqu’à ce jour, ont été sourds à la voix de l’honneur."
Un certificat du maire est demandé, confirmant que celui-ci a "publié la présente dans (sa) commune, dimanche prochain, à l'issue du service divin".
En annexe figure la liste des "désobéissants" : Joseph Junot de Compesières. classe 1812, manque à l'appel !




TROUBLES
1829 Réceptions à la bourgeoisie des communes
La loi du 20.11.1816 (Art.3 §1) "sur l'organisation des Territoires cédés au Canton de Genève" permet aux personnes nées dans les communes anciennement de Savoie d’obtenir la citoyenneté. Genève est entrée dans la Confédération suisse en 1815, quelques communes savoyardes lui sont cédées en 1816 (second Traité de Turin).
Sont "électeurs" reconnus par le Conseil d’Etat, en 1829 : Pierre Mégard dit Chamaz (1753-1831) cultivateur, propriétaire de Compesières, ainsi que son fils Louis Marie(1792-1851) aussi cultivateur, Pierre Mégard (1756-1830) laboureur de Lancy, ainsi que son fils Jean Jacques Mégard (1781-1853) tanneur, cultivateur. Jean Gaspard Mégard (1758-1827) juriste et notable de Versoix est curieusement reconnu électeur aussi en 1829, donc à titre posthume !
Claude Mégard (1795-1857) , faïencier, cabaretier, boucher, est né à Bardonnex. Il est reconnu "électeur" par le Conseil d'Etat en 1849.
BOURGEOIS
1853
1855
Double mariage entre frères et soeurs
Deux frère et soeur Mégard du Petit-Lancy épousent deux frère et soeur Baudet de Collex-Bossy : Louis Mégard (1830-1861)  marié en 1855 à Louise Baudet (1829-?) et Jacqueline Mégard (1833-1888)  mariée en 1853 à Jean Baudet (1821-?), maître boulanger.
Les Mégard sont issus d’une fratrie de neuf enfants nés entre 1822 et 1841, tous sont devenus adultes et six ont eu des enfants. Leur père Jean Jacques est lui-même issu d’une fratrie de huit enfants. Louis est mort jeune et a vraisemblablement perdu contact avec sa famille car lors de son décès à Carouge, il est indiqué : "nom des père et mère inconnus".
MARIAGE
1853 Conseil de famille pour un mariage avantageux mais contesté
Jacqueline étant mineure (elle a 20 ans et 4 mois), sans profession et orpheline, et "vu qu'il se présente un établissement avantageux" pour elle, son frère et tuteur Joseph Mégard aubergiste et boulanger demande au Juge de Paix de l'arrondissement de Carouge de convoquer le Conseil de famille.
Leur père Jean Jacques (1781-1853), tanneur et cultivateur, est décédé le 23 avril, moins de quatre mois avant le mariage. Leur mère Marguerite Déthiolaz (1799-1849) était laitière et cultivatrice.
Le Conseil est composé, du côté paternel, des trois frères de Jacqueline (Pierre, Joseph et Louis), et du côté maternel de trois cousins : Jean Magnin, coiffeur, de Carouge, Jean Marie Déthiollaz faiseur de verres de montres, de Genève, et Benoît Floquet, marchand de vin, de Genève.
Le curé de Lancy certifie que "les trois publications du mariage promis" ont été faites, il "déclare en outre que l'opposition faite à ce mariage par une personne intéressée de Collex-Bossy a été retirée par suite d'arrangements amiables."
MARIAGE
MÉGARD
1855 Nom à particule dans une famille de soldats
Ernest Mégard (1831-1905) est né à Colmar. Son père Jean Marie Denis Octave est né en 1800 dans la riche famille Mégard de Versoix et devint avocat à la Cour royale, il reçu même la Légion d’Honneur. La mère d'Ernest se nommait "le Pays de Bourjolly" et avait une parenté royale par les Beauharnais.
Une note en marge de l'acte de naissance de Ernest (baptisé "Jean Marie Ernest") nous informe sur son changement de nom :
"Par décret impérial en date du 14 février 1855, rendu exécutoire par jugement conforme du Tribunal civil de 1ère instance du Département de la Seine en date du 3 mai 1856, le dénommé en l'acte ci-contre a été autorisé à ajouter à son nom celui de Lepays de Bourjolly et à s'appeler à l'avenir Mégard Lepays de Bourjolly".
Il devint Receveur des finances à Paris et reçu comme son père la Légion d’Honneur.
Son frère Octave (1835-1901)  changea aussi de nom. Il fut Lieutenant de la Garde Impériale et écrivit ses souvenirs de la campagne de Russie (pour sa future épouse !). Il devint Capitaine adjudant-major à l'école de cavalerie de Saumur et obtint lui aussi la Légion d’Honneur.
En pratique, ces deux frères furent nommés communément "Mégard de Bourjolly". Mais ils n'eurent pas d'enfants mâles et ce nouveau nom ne fit pas souche.
Octave a eu une fille, Marie Hortense le Pays de Bourjolly (1873-1953) qui épousa en 1902 le baron Léon Grouvel.
MÉGARD
FORTUNE
1869 Conçu avant le mariage
Naissance d'Auguste Mégard le 5 octobre 1869, moins de 5 mois après le mariage le 15 mai 1869 à Genève de ses parents Claude Mégard (1844-1923, épicier, graveur) et Christine Pautex (polisseuse de boîtes, originaire de Vich, canton de Vaud).
A peine un an plus tard, le 4 novembre 1870, naîtra son petit frère Charles.
NAISSANCE
1874 Pauvre et voleur ?
Emile (1855-1939) est tireur de sable à Carouge en 1874. Il est accusé, avec trois autres, d'avoir volé du sable le dernier jour de septembre sur la propriété de Jules Fournier, plaignant. Les accusés répondent en choeur que non, ils ont pris le sable sur la propriété de l'Etat comme ils en ont l'autorisation.
Il est aussi dit pêcheur et serrurier, et encore sans profession, comme quoi il fallait faire divers petits métiers pour s’en sortir.
Il a peu connu son père Pierre Louis Mégard (1830-1861) qui est mort alors qu’il n’avait que 5 ans. La petite soeur d’Emile, Amélie ou Emilie (1857-1858), est décédée à moins de 2 ans.
TROUBLES
FORTUNE
1884 Naturalisation difficile à obtenir
Claude Victor Mégard (1844-1923) est admis à la bourgeoisie (la citoyenneté) genevoise en 1884, pour 200 francs. Il est né à Saint-Julien, comme son père François Marie (1804-1881), mais celui-ci habite déjà en 1834 à Genève, et le grand-père Claude (1760-?) a été baptisé à Neydens. C’est l’arrière-grand-père Jacob (1724-1776) qui est né à Bardonnex.
Le père de Claude Victor, François Marie avait vainement tenté d'être naturalisé, par deux fois, en 1862 et 1863. Ses demandes ont été refusées par le Conseil municipal de Genève. François Marie est dit Savoisien.
BOURGEOIS
1886 Etrangère dans sa ville natale
Eugénie Mégard (1854-?) s’est mariée en 1878 à un étranger : Henri Mayer (1855-1885), négociant de Binningen en Allemagne. En l’épousant, elle a "suivi sa condition", ce qui signifie qu’elle est devenue allemande ! Suite au décès de son mari, elle récupère sa citoyenneté le 20 avril 1886 (selon l’Art. 20 de la Constitution de 1847). Elle se remariera en 1890.
BOURGEOIS
1884
1906
Naissance hors mariage
Les archives du canton de Soleure l'affirment : Ida Mollet  est "unehelich geboren" ("née hors mariage"), le 3 décembre 1884 à Aetigkofen.
Sa maman Lina avait 18 ans et 3 mois quand elle accouche de Ida.
Lina se mariera en 1889 à Alexander Pfarrer et ils auront sept enfants.

Ida se marie en 1906 à Constant Simon qui habite à Renens. Elle était venue assister sa cousine Marie Mollet, première épouse de Constant, atteinte de "phtisie gallopante" (tuberculose pulmonaire) et décédée en 1904 à l'âge de 24 ans après seulement six mois de mariage.

Ida en 1906
NAISSANCE
MALHEURS
1896
1898
Vagabondage ou racolage : expulsions
Ernest Mégard né en 1873 est originaire de Saint-Amour (département du Jura). Il y grandit jusqu'en juillet 1889.
De 1889 à 1895 (donc de 16 à 22 ans), il est engagé dans l'armée française (d'abord le 134e de Ligne à Mâcon, puis le 157e de Ligne à Lyon).
Puis il travaille de juin 1895 à mars 1896 chez Mr. Vialon, géomètre à Lyon.
Peu après il entre à Genève, le 2 mai 1896 : il est arrêté pour vagabondage et reconduit à Saint-Julien le 4 mai. Il est célibataire et se dit géomètre de profession.
Le 10 mai il est à nouveau à Genève, il habite chez Mme Lachat, repasseuse, au 32 Bourg-de-Four.
Le 15 mai il est encore expulsé.
Et tout ces détails, y compris un signalement détaillé, figurent dans nos archives genevoises, au chapitre des "étrangers" !

Une aventure analogue arrive en 1898 à Adèle Mégard, aussi de Saint-Amour, née en 1866, mariée en 1883 à Saint-Amour à Isidore Tissot (donc à 17 ans). Elle est accompagnée de son fils de 14 ans.
Elle est sans domicile, sans papiers, sans moyen d'existence, à Genève depuis 6 semaines. Elle a été questionnée parce qu'elle sortait de prison (arrêtée pour racolage puis libérée provisoirement).
Une décision d'expulsion est prise contre elle le 5 septembre 1598, mais l'agent note le 6 qu'il ne la trouve pas et n'a pas pu lui transmettre l'ordre d'expulsion ! Elle est finalement trouvée le 13 septembre.
MALHEURS
       

TOP


XXème siècle


1913 Bateau-lavoir coulé

Emile Mégard (1855-1939) est le "locataire" d'un bateau-lavoir au quai du Seujet. Ce bateau est en mauvais état, et coule en quelques instants lorsqu'une planche cède sur toute sa longueur. Trois femmes meurent noyées (Journal de Genève du 2 août). Une souscription permet au "Bureau central de bienfaisance" de distribuer 4478 franc aux victimes et à leurs familles (JdG 23 août). Durant l'instruction, Emile est brièvement arrêté, le 13 août (JdG 13-14 août).
Finalement les trois inculpés bénéficient d'une ordonnance de non-lieu : l'ingénieur-hygiéniste au bureau de salubrité publique Pagan, le propriétaire Dupont, et Emile Mégard (JdG 15 novembre).


MALHEURS
1915 Conversion au catholicisme

Violette Mégard (1876-1951) se rend en Italie depuis Genève, en pleine guerre, pour se convertir au catholicisme. Eduquée protestante, mariée à un protestant en 1897, elle s’est toujours posée des questions sur la spiritualité. Une amie d’enfance, de Turin, s’était faite religieuse, et cela l’avait beaucoup interpellée.
La cérémonie de conversion a lieu le 23 juillet 1915 à Almese (basse vallée de Suse, à l’ouest de Turin), dans le couvent des soeurs Ursulines auquel appartient son amie Albina, en présence de l’évêque de Suse et de nombreux religieux. Cette conversion est le résultat d’un long processus qu’elle raconte dans une quinzaine de cahiers.
(Voir la transcription de ses cahiers et l’étude qui leur est consacrée).


Violette vers 1915
RELIGION
1923 Suicides
Giuseppa Galli , la première épouse d’Emile Mégard (1887-1976), se suicide en sautant d'un pont dans le Pô, à Turin, avant 1923.
Leur fils Jean-Jacques Mégard (1914-1937) se suicidera en sautant dans le Rhône, à Genève, le 22 juin 1937.
MALHEURS
           TOP